Par Eurydice Trichon-Milsani
Anne Claverie privilégie un univers où le végétal côtoie l’industriel. Le dialogue entre ces deux éléments profite à l’iconographie mais agit aussi comme un détonateur, un révélateur de matériaux qui seront utilisés ensuite dans ses grandes sculptures. Dans ce processus, on pourrait imaginer que ses photos minuscules et délicates constituent des maquettes ou bien un capital documentaire destiné à la création principale. Pourtant, malgré leur petit format, ces photos sont travaillées avec un soin extrême, constituant ainsi des œuvres à part entière. « Je les gratte, dit l’artiste, avec de mini instruments : scalpel, petits morceaux de bois, limes à ongles. Mon but est de les déstructurer et les recomposer. Par des lignes incisées, je lie les contours des formes pour leur donner vie. On peut dire qu’elles sont aussi de petites sculptures ».
Quant aux grandes, elles entretiennent toujours un rapport avec les photographies. L’intérêt que l’artiste porte au pneu, capté d’abord par son objectif, génère des réalisations en matériau pneumatique : l’arbre et l’étoile de mer. Détachés de la photographie, ces sculptures sont souvent conçues en fonction de leur destination.
Passer du végétal à l’artificiel, de l’infiniment petit au monumental, du brut au précieux, du biface au tridimensionnel, voilà quelques artifices qui témoignent d’une rare mobilité d’esprit de la part de cet artiste, qui brouille les pistes et pique à vif l’intérêt de son spectateur.
Eurydice Trichon-Milsani, communiqué pour exposition collective, « appartement privé »
Quant aux grandes, elles entretiennent toujours un rapport avec les photographies. L’intérêt que l’artiste porte au pneu, capté d’abord par son objectif, génère des réalisations en matériau pneumatique : l’arbre et l’étoile de mer. Détachés de la photographie, ces sculptures sont souvent conçues en fonction de leur destination.
Passer du végétal à l’artificiel, de l’infiniment petit au monumental, du brut au précieux, du biface au tridimensionnel, voilà quelques artifices qui témoignent d’une rare mobilité d’esprit de la part de cet artiste, qui brouille les pistes et pique à vif l’intérêt de son spectateur.
Eurydice Trichon-Milsani, communiqué pour exposition collective, « appartement privé »